Infections urinaires nosocomiales
Les infections urinaires nosocomiales représentent une part importante des infections acquises en milieu hospitalier.
Bactérien
Maladie urinaire
Infection
Urgence
3 minutes
24 September 2025

Ce qu’il faut savoir
Les infections urinaires nosocomiales représentent une part importante des infections acquises en milieu hospitalier. Elles surviennent généralement après une hospitalisation ou une intervention médicale et posent un défi significatif en termes de prévention, diagnostic et traitement. Cet article propose une analyse complète de ces infections, en s’appuyant sur des données épidémiologiques, cliniques et socio-économiques, notamment dans le contexte de Madagascar.
La maladie
Définition
L’infection urinaire nosocomiale c’est une infection urinaire contractée par un patient au cours d'un séjour ou d'une prise en charge dans un établissement de soins, et qui n'était pas présente au moment de l'admission du patient dans l'établissement. Elle est souvent associée à des procédures médicales comme le sondage urinaire, qui perturbent les mécanismes de défense de l'organisme et créent une porte d'entrée pour les bactéries. Ces infections diffèrent des infections urinaires communautaires par leur origine et les agents infectieux impliqués.
Les symptômes
Les signes cliniques incluent une douleur ou brûlure à la miction, une fréquence urinaire accrue, des envies urgentes d’uriner, une urine trouble ou malodorante, parfois accompagnée de fièvre, frissons et douleurs lombaires si l’infection s’étend aux reins.
Les causes ou origines
Les infections urinaires nosocomiales sont principalement causées par des bactéries opportunistes présentes dans l’environnement hospitalier ou l’intestin du patient, comme Escherichia coli, Klebsiella, Pseudomonas aeruginosa et des bactéries multirésistantes. La mise en place prolongée d’un cathéter urinaire est le principal facteur favorisant.
Comment cela se transmet-il?
La transmission se fait principalement par contamination ascendante le long du cathéter urinaire, ou par manipulation non stérile lors de la pose ou de l’entretien. La main du personnel médical peut aussi être vectrice de germes. Ces infections sont donc strictement nosocomiales.
Quel est le diagnostic ?
Le diagnostic repose sur des analyses d’urine (cytobactériologie) montrant une infection bactérienne avec symptômes cliniques. Une hémoculture peut être réalisée en cas de suspicion de septicémie. L’échographie peut aider à détecter une obstruction ou des complications rénales.
Quel est le traitement ?
Le traitement combine :
- Un drainage adéquat des urines,
- Le retrait ou remplacement du cathéter,
- Une antibiothérapie adaptée aux résultats bactériologiques et à la sensibilité des germes.
La prévention par l’asepsie et la limitation de la durée du cathétérisme est essentielle.
Quel va être l’impact sur la vie quotidienne?
Ces infections prolongent la durée d’hospitalisation, augmentent les coûts de soins et peuvent entraîner des complications graves comme la pyélonéphrite, la septicémie, ou la dysfonction rénale. Elles impactent fortement la qualité de vie des patients en milieu hospitalier.
Chiffres et données
Épidémiologie : population la plus touchée
Les patients hospitalisés en soins intensifs, en particulier les personnes âgées, immunodéprimées ou avec comorbidités, sont les plus vulnérables. Les hommes porteurs de cathéters de longue durée sont aussi à risque accru.
Distribution géographique de la maladie à Madagascar
Les infections urinaires nosocomiales sont plus fréquentes dans les établissements hospitaliers urbains disposant d’unités de soins intensifs, mais leur incidence peut être sous-évaluée dans les régions rurales où les capacités diagnostiques sont limitées. Un accès insuffisant aux soins et une hygiène hospitalière insuffisante favorisent leur prolifération.
Facteurs socio-économiques influençant la maladie
La durée du sondage, la présence de cathéters, le diabète, et la colonisation bactérienne du sac à urines sont des facteurs de risque importants pour les infections urinaires nosocomiales.
Les infrastructures hospitalières précaires, le manque de formation du personnel soignant, et la pauvreté limitant l’accès à des soins adaptés augmentent la vulnérabilité des patients. Les contraintes budgétaires freinent souvent la mise en œuvre de mesures efficace
En conclusion
« Les infections urinaires nosocomiales représentent un défi majeur en santé publique. Selon le Dr Linah :
“Soyez vigilant face aux signes d’infection urinaire chez les patients hospitalisés, en particulier ceux porteurs de cathéters. Une surveillance attentive, une asepsie rigoureuse et une prise en charge rapide sont essentielles pour éviter des complications sérieuses.”
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Dernière mise à jour
24 September 2025