Ce qu’il faut savoir

Dans cet article, nous analyserons la bronchiolite, qui est un motif fréquent de consultation en pédiatrie, surtout pendant la période hivernale, chez les enfants moins de 12 mois. Cet article donnera les clés essentielles pour comprendre, reconnaître et bien gérer cette maladie.

Qu’est ce que cette maladie ? 

La bronchiolite est une infection virale des voies respiratoires inférieures du nourrisson. Elle provoque l’obstruction partielle de ces voies à cause de l’inflammation et des sécrétions.

Comment la détecter ?

La bronchiolite débute souvent par un simple rhume avec une fièvre légère, écoulement nasal et toux sèche. Puis, les signes de difficultés respiratoires surviennent : respiration rapide et sifflante, tirage des muscles intercostaux et ou sous costale, battements des ailes du nez, coloration bleuâtre des extrémités et des lèvres.

Quelles en sont les causes ou les origines ? 

La bronchiolite est causée par des virus respiratoires, surtout le Virus Respiratoire Syncytial. D’autres virus comme le rhinovirus ou les métapneumovirus peuvent être aussi responsables.

La bronchiolite est une maladie très contagieuse qui se transmet : d’une personne à une via les sécrétions bronchiques lorsqu’elle tousse ou éternue ; par le contact avec les objets contaminés (jouets, mains sales).

Comment s’effectue le diagnostic ? 

Le diagnostic est en général clinique, basé sur ces symptômes sus-cités et l’écoute des poumons. Dans certains cas, le médecin peut demander une radiographie thoracique, un test virologique (aspiration nasale).

Pas de panique, des traitements existent …

Il n’existe pas de traitement antiviral spécifique contre la bronchiolite. La prise en charge est surtout symptomatique, et le traitement est ambulatoire, en absence de critères de gravité.

Il y a des mesures générales à adopter, telles que la désobstruction nasale : lavage du nez du bébé au sérum physiologique. 

Comment le faire ?

• Laver-vous les mains ;
• Préparez deux dosettes de sérum physiologique ;
• Allongez votre bébé sur le côté en le maintenant afin d’éviter que le sérum ne pénètre dans les voies respiratoires ;
• Introduisez très délicatement l’embout d’une pipette de sérum dans la narine droite si la tête de bébé est positionnée à gauche et vice-versa ;
• Déversez l’intégralité du contenu de la dosette dans la narine ; 
• Fermez la bouche de votre enfant et essuyez les mucosités ;
• Mettre l’enfant en position proclive : rehaussez la tête d’au moins 30° ;
• Hydratation : faites boire le bébé, aussi souvent que possible ;
• Alimentation : fractionner le repas, et continuez d’allaiter ;
• Ne fumez pas à la maison ;
• Aération correcte de la chambre ;
• Retarder la mise en collectivité.

Il faut existe également des moyens médicamenteux pour soulager la fièvre : antipyrétique. Mais également, 

• Oxygénothérapie en cas de désaturation
• Antibiothérapie si surinfection
• La kinésithérapie respiratoire est à discuter

Quel est le pronostic et l'impact sur la vie quotidienne ?

La bronchiolite dure généralement 7 à 10 jours, mais la toux peut persister jusqu’à 3 semaines. Consultez le médecin si votre enfant est âgé de moins de 6 mois, à 6 mois ou plus et que son état se détériore, présente des signes de détresse respiratoire. Un enfant peut être atteint plusieurs fois au cours d’une même saison.

Pour aller plus loin…

La bronchiolite touche principalement les bébés de 1 à 24 mois. Plus de cas chez les enfants en crèche ou dans les familles nombreuses. Elle est plus grave chez les prématurés et ceux ayant une maladie du cœur ou des poumons. 

A Madagascar, la bronchiolite est très fréquente pendant les périodes froides (juin à août) et dans certaines zones : Antananarivo, Toamasina, Fianarantsoa et Antsirabe.

Ces facteurs socio-économiques peuvent aggraver les symptômes ou augmenter le risque de complication : la prématurité, l’immunodépression, la malnutrition, la promiscuité et le tabagisme passif.

En conclusion 

La bronchiolite reste une pathologie fréquente et préoccupante chez le nourrisson. La prévention repose sur l’hygiène et surveillance de facteurs de risques. En cas de doute ou complications, il est essentiel de consulter un médecin. 

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